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Kamis, 06 Februari 2014

bains qui considéraient les chapeaux en fourrure de castor comme un produit de luxe, les colons euro

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Castor du Canada, Castor canadensis. Innis avançait qu'il était impossible de comprendre l'histoire du Canada sans être familiarisé avec le mode de vie du castor.
L'intérêt d'Harold Innis pour les relations entre les empires et leurs colonies fut développé dans son étude, The Fur Trade in Canada: An Introduction to Canadian Economic History de 1930. L'ouvrage relatait l'histoire du commerce de la fourrure de castor du début du XVIe siècle aux années 1920. Au lieu de se concentrer, comme le faisaient les livres conventionnels, sur les aventuriers européens « héroïques » qui explorèrent le Canada sauvage, Innis documenta comment les interactions entre la géographie, la technologie et les forces économiques ont façonné à la fois le commerce des fourrures et la destinée économique et politique du Canada40. Il conclut que la traite des fourrures a largement déterminé les frontières du Canada en ajoutant que le pays « n'a pas émergé malgré la géographie mais à cause d'elle41 ».
The Fur Trade in Canada décrit également les interactions culturelles entre trois groupes : les Européens dans les centres urbains qui considéraient les chapeaux en fourrure de castor comme un produit de luxe, les colons européens qui voyaient la fourrure de castor comme une matière première pouvant être exportées pour acheter des produits manufacturés de la métropole et les Amérindiens qui échangeaient les fourrures contre des produits manufacturés comme des outils, des fusils et de l'alcool42. Innis décrit le rôle central joué par ces Amérindiens dans le développement du commerce des fourrures. Sans leurs techniques de chasse, leur connaissance du terrain et leurs objets avancés comme des canoës en écorce de bouleau et leurs raquettes, la traite des fourrures n'aurait pas existé43. Cependant, leur dépendance aux technologies européennes bouleversa les sociétés amérindiennes. Selon Innis, « la nouvelle technologie avec ses innovations radicales apporta des changements si rapides dans la culture indienne qu'elle entraîna la destruction complète des peuples concernés par les guerres et les maladies44 ». L'historien Carl Berger avance qu'en plaçant la culture amérindienne au centre de son analyse de la traite des fourrures, Innis « fut le premier à expliquer convenablement la désintégration de la société amérindienne sous la pression du capitalisme européen45 ».
À la différence de nombreux historiens qui considèrent que l'histoire du Canada a commencé avec l'arrivée des Européens, Innis met l'accent sur les contributions économiques et culturelles des Amérindiens46. Innis écrivit, « nous n'avons pas encore réalisé que l'Amérindien et sa culture furent fondamentaux dans la croissance des institutions canadiennes47 ». The Fur Trade in Canada conclut en avançant que l'histoire économique du Canada se comprend mieux en examinant comment une ressource principale est remplacée par une autre, les fourrures par le bois par exemple et l'importance finale des céréales et des minerais48. La dépendance du Canada avec ses principales ressources le rendirent initialement plus dépendant des pays plus indus

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